Posté le 9 février 2018 - par lesmichesenavant
du 4 au 8 février : frontière Belize-Guatemala à Flores
Dimanche 4 février : passage de la frontière Belize-Guatemala – 86 kms : El Remate
Le nom « Guatemala vient du Nahuatl et peut se traduire par « lieu rempli d’arbres ». Sa monnaie nationale est le quetzal. Celle-ci fait référence à l’oiseau sacré dont les mayas utilisaient les longues plumes de la queue comme objet de luxe.
Le Guatemala est un pays montagneux. Celles-ci couvrent la moitié du territoire. Sa population est d’environ dix sept millions d’habitants pour une superficie totale de 108 890 km2 et une densité de 132 habitants au km2.
Il s’agit d’une république présidentielle démocratique. Son président, Jimmy Morales, est à la fois chef de l’état et chef du gouvernement.
Le passage de la frontière se déroule sans encombre. Il nous faut seulement nous acquitter d’une taxe de sortie de 40 dollars Béliziens.
Guatemala, nous voilà ! Et avec le beau temps !! et la chaleur aussi… Nous sommes dans la région de Peten, au nord ouest. Il fait 39 degrés, chaud et humide, véritable climat tropical. Nous sommes en nage, que dire….dégoulinants !! Que la route est belle, bordée d’une verdoyante et luxuriante végétation. Quelques belles côtes, aussi ! Cela faisait longtemps…
Nous arrivons vers 17h00 à El Remate, « camp de base » pour visiter le site archéologique de Tikal. Nous trouvons sans problème le camping conseillé par Yohan et Aglaé : sur les hauteurs, vue sur le lac, famille très sympathique et ….nous sommes les seuls !
Lundi 5 février : visite du site archéologique Tikal, à 30 kms
Tikal est un des plus grands sites archéologiques et centre urbain de la civilisation Maya précolombienne. Tikal était la capitale d’un état conquérant qui fut l’un des royaumes les plus puissants des anciens Mayas.
Petit sms de Marlène, rencontrée à Queretaro, au Mexique : « J’ai lu ton blog ! Sommes à El Remate. Tu ne devrais pas être loin…si on peut se voir, c’est chouette ! ». Et bien, justement, nous y sommes …et nous nous retrouvons pour un verre, après le couché de soleil. Elle est accompagnée de Jeremy, son copain, rencontré à Mazunte. Nous passons un moment très convivial, tous ensemble.
Mardi 6 février : 29 kms – San Jose
Le lac Peten Itzal est le troisième lac du pays par sa superficie, 99km2 . Il atteint une profondeur maximum de 160m !
Nous décidons de faire le tour du lac par la boucle nord. En effet sur la carte est indiquée une « playa bianca ». La propriétaire du camping, avant de quitter les lieux, nous confirme que c’est bien une plage de sable blanc. La route n’est pas facile, car non goudronnée jusqu’à San Jose, mais elle longe le lac sur tout le pourtour.
C’est donc parti ! La route s’avère être de terre battue, de pierres et de nids de poule. Deux terribles côtes nous attendent : là, il nous faut pousser nos vélos, pour la première fois depuis le début de notre voyage. Avec mes sandales au pied, la mission est difficile : je glisse, je dérape et doit m’y reprendre à plusieurs reprises.
Un peu plus loin, à un spot de rêve, un camping car et un combi 4X4, avec drapeau français. Je m’arrête pour les saluer. Ce sont deux familles qui voyagent chacune avec leurs trois enfants, âgés d’environ 5 à 12 ans. Ils se sont rencontrés la veille et ont pris chacun une année sabbatique. Ce matin là, comme tous les autres matins, c’est devoir pour les enfants. Ils sont tous les dix rayonnants de joie de vivre et de bonnes ondes émanent de leur personne. Nous visitons l’intérieur de leur combi. Parfait pour deux, étroit pour cinq, à mon goût, mais tout le confort est là.
Nous prenons notre lunch au village San Roman. Pas d’autre alternative : une dame installée seule avec son puesto devant l’école nous mitonne riz et légumes. Elle nous amène deux tabourets et nous mangeons à même sa table. Simple, bon et énergétique !
Puis nous poursuivons.
Abstraction faite du revêtement, la route avec sa vue sur le lac d’un côté et sur la jungle de l’autre est de toute beauté. Le chant des oiseaux et les impressionnants hurlements des singes nous accompagnent. J’en repère même deux à la cime d’un arbre !
Mais pas de playa Bianca en vue… personne ne semble la connaître…bizarre. Finalement, un père de famille à moto nous indique qu’elle se trouve à quelques centaines de mètres, sur la gauche, après un portail vert.
Le portail vert est bien là, la plaque « Playa bianca » aussi mais il s’agit d’une propriété privée ! Mince alors, on n’a pas fait tout ce chemin pour rien !?
Un enfant se trouve derrière le portail et court chercher sa mère. Celle-ci s’avance vers moi avec un large sourire.
- « Bonjour ! Excusez moi de vous déranger, il y a bien une plage de sable blanc, ici ? »
- « Oui » me répond-elle.
- « Je ne savais pas que c’était une propriété privée. Cela est indiqué sur notre carte et nous sommes passés de ce côté du lac exprès pour nous y baigner. Pensez vous que cela est possible, une petite heure ? »
- « Bien sûr, il n’y a aucun problème. Entrez. Seulement je ne peux pas rester. Je dois partir. Vous fermerez le portail en ressortant ». Et elle s’en va, nous confiant sa maison, toutes portes ouvertes.
Voilà. Tout semble si facile, ici..à cela prêt :
il s’avère qu’il n’y a ni plage, ni sable blanc, seulement un ponton, un « muelle », comme ils l’appellent ici ! Peu importe, le cadre est magnifique et la baignade revigorante.
Finalement, nous retrouvons l’asphalte ! Après une pause ananas, nous atteignons le centre ville, et son commissariat de police.
- « Planter la tente ? Aucun problème, vous pouvez vous installer où vous voulez ».
- « Très aimable, merci beaucoup ! »
Ce sera en haut du kiosque. Au matin, deux petits vieux s’installent sur le banc, à côté de nous. Notre présence semble normale. Leur seule inquiétude :
- « Vous n’avez pas eu froid ? »
Puis c’est le défilé des villageois : visiblement, il n’y a pas d’eau courante au village. Les femmes viennent avec leurs baquets de linge faire la lessive au lac. Les hommes, eux, se chargent de porter sur leur tête les lourdes bassines avec la vaisselle de la veille. Les enfants font leur toilette tout en pataugeant. Les familles discutent entre elles. Paisible moment de partage.
Mercredi 7 février : 28kms – Flores – env 145 000 habs
Flores est la capitale du département du Peten. La vieille ville, construite sur le site Maya de Tayasal, est située sur une île du lac Peten Itza, reliée à la terre par une chaussée de cinq cents mètres.
Notre route s’arrête là pour aujourd’hui. Il n’y a rien de spécial à voir aux alentours et le centre ville regorge de touristes mais Maurizio a un souci : les dix distributeurs auprès desquels il tente d’obtenir des Quetzal refusent de lui en délivrer. Visiblement il n’est pas le seul à avoir ce problème. Il y a vraisemblablement un disfonctionnement local. Nous ferons donc étape ici pour la nuit. Demain tout devrait rentrer dans l’ordre.
Alors que nous nous mettons en quête d’un hostel, nous sommes interpellés par un groupe de français. Ce sont les quatre adultes et les six enfants rencontrés la veille, aujourd’hui en visite à Flores. Autre bonne nouvelle : Marlène et Jéremy sont aussi en ville. Nous nous retrouvons dans l’après midi pour une joviale pause cocktail.
Notre hostel porte le nom de « los estudiantes ». Nous sommes seuls dans un dortoir de quatre, avec une très sale cuisine commune et un toit terrasse en chantier. Mais il ne nous en coûtera que cinq euros chacun.
Jeudi 8 février : Flores – retour au point de départ -
Vélos chargés, nous partons pour notre étape suivante. Mais avant toute chose, il nous faut nous arrêter au distributeur. Et là, rebelote ! Il ressort bredouille. Et comme si cela ne suffisait pas, à force de tentatives, il se voit sa carte bleue bloquée ! Je vous laisse deviner les douces invectives qui sortent de sa bouche…Le plus sage est de revenir à notre point de départ. Il lui sera, c’est sûr, plus facile de résoudre ce problème sur la touristique île de Flores qu’en chemin.
Mais la tâche s’avère compliquée. Impossible de joindre un interlocuteur par téléphone. Il y passe des heures…à suivre. De mon côté j’en profite pour mettre mon blog à jour. Dans l’après, des fenêtres du café dans lequel je me trouve, j’immortalise un instant de la tempête qui s’abat sur nous, de nouveau.
J’envoie un message à Marlène : « sommes pas partis ! Si vous êtes dispos on peut se voir ! ». Ils sont au café San Telmo. En route j’achète un petit bracelet fait main. C’est que c’est le jour de ses vingt neuf ans ! Nous dînerons sur le tard au petit marché local : tamales, tacos, empanada, guacamole, portion de gateau, bougie, chanson : tout y est !
Le reste de la soirée s’avère plus folklorique. Suite à la violente tempête de l’après midi, une partie de l’île n’a plus d’électricité. Pour l’instant, dans notre nouvel hostel, nous sommes plûtot chanceux.
Mais plus d’eau courante sur toute l’île ! Les canalisations des réserves ont cédé..Seuls les établissements avec les cuves sur le toit peuvent en fournir. La réceptionniste m’accompagne dans la rue obscure jusqu’à un autre hostel de la même enseigne, « Green World », situé à une centaine de mètres. Là, je prends ma douche, froide….avec une bougie comme toute lumière !
Vendredi 9 février au matin : toujours pas d’eau – problème de carte bleue non résolue.
Il est 7h00 du matin. Ne sais pas encore si nous restons ou poursuivons…
3 commentaires
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9 février 2018
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Éric et Sonia a dit:
Salut, tes photos nous réchauffent un peu, ici il fait froid et humide, la neige tombe un peu partout en France mais pas chez nous. Vous faites des rencontres sympathiques,ça doit être cool pour vous.Bisous.
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15 février 2018
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anne et pierre a dit:
Hello les amis, un petit coucou du sud d’ailleurs ou seul le nom fait penser au soleil !!!!!! Mais bon une petite plongée dans la playa bianca avec vous et tout se réchauffe …. Que d’aventures sympas et rencontres chaleureuses….espérons que les problèmes techniques seront aussi vite résolus !!! Ici tout baigne (dans l’eau hi!hi!hi!)Gros bisous
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3 avril 2018
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lesmichesenavant a dit:
Hello Los Amigos ! Vous baignez dans l’eau? Don’t moove….j’arrive avec le pastis ! Allez plus que quelques petits jours et vous allez de nouveau devoir me supporter…lol… Suis en ce moment en escale à Montréal. IL me tarde de vous revoir…Vais planifier tout ça ! A très très vite. Enormes bises